Bien être et SantéPré-ménopause et ménopause

Ménopause : effets, symptômes et solutions

La ménopause correspond à la fin de l’ovulation chez une femme, se traduisant par la disparition du cycle menstruel. Survenant en général entre 45 et 55 ans, ce phénomène naturel s’accompagne de désagréments liés au changement hormonal comme des bouffées de chaleur, une prise de poids, des sueurs nocturnes, des troubles du sommeil, de la sécheresse vaginale… Ces symptômes peuvent rendre cette période difficile à vivre pour les femmes ménopausées. Comment vivre ce moment particulier plus sereinement ? Comment soulager ou limiter les effets liés à ces changements hormonaux ? Au-delà de l’aspect physiologique, la fin des règles signifie aussi la fin de la possibilité de procréer. Une réalité parfois compliquée à accepter qui peut perturber l’équilibre psychologique.

 

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Ménopause : une période pleine de bouleversements

À l’approche de la cinquantaine, vous êtes en période de périménopause, vous vous sentez épuisée et votre sommeil est perturbé… Depuis votre ménopause il y a quelques années, vous constatez une prise de poids de plusieurs kilos, malgré vos efforts diététiques, impossible de parvenir à perdre ces kilos superflus localisés au niveau du ventre et qui ont modifié votre silhouette… Votre ménopause a coïncidé avec un changement professionnel et le départ de vos enfants, vous vous sentez irritable, à fleur de peau et triste… Vous avez mal aux jambes et vous vous réveillez en sueur en pleine nuit… Les femmes en période de ménopause ou périménopause peuvent se reconnaître dans une ou plusieurs de ces situations. Cette période de changement hormonal peut se révéler très désagréable à vivre.

 

  • Mieux comprendre la ménopause

Méconnue des plus jeunes, parfois stigmatisée, un peu taboue, la ménopause n’en reste pas moins une période charnière dans la vie d’une femme. Les symptômes associés à ce phénomène naturel varient fortement d’une femme à l’autre.
Qu’est-ce que la ménopause ? Sur le plan physiologique, ce processus correspond à l’arrêt de la sécrétion hormonale par les ovaires (œstrogènes et progestérone). À la naissance, chaque fille dispose d’un stock limité de follicules ovariens. Dès la puberté et l’apparition des premières règles, chaque cycle menstruel correspond à la libération d’une ovule en vue de la fécondation. Une fois que la réserve d’ovules est épuisée, la ménopause survient. Les ovaires cessent de relâcher une ovule par mois, ce qui provoque l’arrêt du cycle menstruel, soit la disparition des règles. La ménopause est considérée véritablement achevée un an après l’arrêt des règles.  

La période de ménopause est précédée de la période de périménopause et suivie de la phase dite de postménopause.

 

  • Périménopause ou préménopause :

Cette phase de transition précède la ménopause et peut durer de deux à quatre ans. Cette période se manifeste par des symptômes variés : les règles deviennent irrégulières, les cycles se raccourcissent, les premières bouffées de chaleur, des changements d’humeur avant les menstruations.

 

  • Postménopause :

Cette période commence un an après les dernières menstruations. À cette date, le processus de ménopause est considéré comme terminé, ce qui marque aussi la fin des signes associés. Une nouvelle condition hormonale se met en place.

 

À quel âge intervient l’arrêt du cycle menstruel ?

L’âge de la ménopause varie d’une femme à l’autre, puisqu’il dépend du stock d’ovaires détenu par chacune au départ. Globalement, l’arrêt des règles intervient autour de la cinquantaine, entre 45 et 55 ans. En France, la ménopause intervient en moyenne entre 50 et 52 ans. Le moment précis n’est pas forcément aisé à établir, des règles sporadiques pouvant survenir. Il n'y a pas de vérité absolue en matière de cycles féminins. Certaines femmes peuvent être ménopausées avant 40 ans (ménopause précoce), d’autres après 57 ans (ménopause tardive).  

Côté diagnostic, un an d’aménorrhée suffit à considérer la ménopause comme finie. En cas de doute sur l’avènement effectif de la ménopause, le médecin peut procéder à un test de progestérone.  

Dans le cas de la ménopause dite prématurée, plusieurs facteurs peuvent être en cause :  

  • • Un choc émotionnel lié à un deuil, un viol, une catastrophe naturelle…
  • • L’hérédité
  • • Le tabagisme qui entraîne une diminution du taux d’œstrogènes dans le sang
  • • Une déficience du système ovarien ou une ablation des ovaires
  • • Traitement comme la chimiothérapie ou radiothérapie.

 

 

Ménopause : les conséquences sur l’organisme et le mental

Le processus physiologique de la ménopause entraîne une série de changements à la fois physiques, physiologiques et psychologiques, durant les phases de périménopause, de ménopause et de postménopause. La chute brutale des œstrogènes s’accompagne la plupart du temps de désagréments, difficiles à supporter au quotidien. Changements d’humeur, nervosité, voire dépression, la ménopause joue aussi sur le moral.

 

Des manifestations physiques liées au changement hormonal  

Les manifestations physiques liées à la périménopause et aux changements hormonaux sont nombreuses. Si les bouffées de chaleur représentent le symptôme le plus souvent associé, il en existe bien d’autres. Toutes les femmes ne sont pas concernées par l’ensemble de ces manifestations et ne le vivent pas avec la même intensité.  

La ménopause s’établit progressivement durant la période dite de périménopause, qui peut durer plusieurs années.

Cette phase de préparation et de transition se traduit par des symptômes pouvant être réellement invalidants au quotidien :

  • • Les bouffées de chaleur ou bouffées vasomotrices : sensations de chaleur intense et brutale au niveau du cou, du décolleté, du visage, elles peuvent être associées à une sudation excessive et des rougeurs. Incommodantes, épuisantes, ces sueurs surviennent de manière incontrôlée jusqu’à 15-20 fois par jour et concernent 75 % des femmes. La nuit, elles perturbent le sommeil. Pour 11 % d’entre elles, ces épisodes se révèlent vraiment handicapants. Leur apparition est liée à la chute des hormones jouant un rôle majeur dans la régulation de la température du corps.
  • • Les sueurs nocturnes : provoquant des réveils inopinés en sueur au milieu de la nuit, c’est une autre conséquence de la ménopause qui vient perturber le sommeil
  • • La prise de poids : elle est fréquente durant la phase de périménopause et postménopause, elle est causée par la chute du taux d’œstrogènes régulant le poids, une baisse de performance métabolique (moins de masse musculaire, stockage de cellules adipeuses, rétention d’eau…). En moyenne, la prise de poids entre 42 et 50 ans s’établit à 0,8 kilo par an et jusqu’à 1,5 kilo pour certaines femmes. Celles-ci constatent souvent que leur silhouette a changé avec une prise de masse au niveau de la taille et du ventre.
  • • Les céphalées : tout comme le syndrome prémenstruel, la ménopause peut générer des maux de tête intenses.
  • Troubles du sommeil : les changements hormonaux ont un effet néfaste sur le sommeil. Les nuits sont plus courtes, fractionnées et le sommeil moins réparateur. Les insomnies sont propices aux ressassements et favorisent l’anxiété. Le corps récupère moins bien et la fatigue s’installe (asthénie).

 

Les problèmes de santé en postménopause

Une fois la ménopause définitivement installée, des problèmes de santé sont susceptibles d’apparaître. Ces problèmes peuvent affecter la vie sexuelle comme la sécheresse vaginale provoquant une dyspareunie (vives douleurs au moment des rapports sexuels) ou encore une baisse de la libido. La vaginite non infectieuse peut également se déclarer. Autres soucis fréquents : des troubles génito-urinaires tels que les fuites urinaires, les cystites aigües ou à répétition ou encore un prolapsus génito-urinaire.  

Le risque de développer une ostéoporose est accru après la ménopause et touche une femme sur quatre. En effet, les tissus osseux se fragilisent, ce qui augmente les risques de fracture au niveau du poignet, du col du fémur par exemple ou encore le tassement vertébral.  

En l’absence de l’effet protecteur des hormones, des problèmes cardiovasculaires peuvent être diagnostiqués, favorisés par le tabac et le surpoids.  

Certains désagréments modifient aussi l’apparence physique. Du fait de la baisse hormonale, la qualité de la peau est altérée, elle devient moins souple et plus sèche. La peau du visage peut tirailler et nécessite alors une hydratation intense.

 

Quel impact psychologique pour les femmes ménopausées ?  

La fin des cycles menstruels sonne aussi le glas de la période reproductive. En fonction de la vie passée, du rapport à la féminité, du fait qu’on ait eu ou non des enfants, qu’on en ait souhaité ou non, cette réalité physiologique peut être plus ou moins bien vécue. Si certaines femmes parviennent à accueillir ce changement d’état comme le moment « où passer le flambeau », d’autres peuvent mal vivre cette période. Il s’agit de faire le deuil de la maternité au sens large et c’est le signe du passage au rang de sénior.  

De plus, d’autres évènements de la vie personnelle comme la retraite (fin de la carrière professionnelle), ou encore le départ des enfants de la maison (syndrome du nid vide) peuvent accentuer ce sentiment de vide ou de finitude qui assaille les quinquagénaires. Au-delà de l’irritabilité ou de la sensibilité exacerbée pouvant découler des changements hormonaux, parfois résumé par « le blues » de la ménopause, ce phénomène naturel peut générer un vrai mal-être et occasionner une dépression.  

Entre 10 % et 15 % des femmes en périménopause souffriraient de dépression. L’effondrement hormonal (chute brutale du taux d’œstrogènes et de la production de sérotonine) serait à l’origine de ce syndrome dépressif, certaines femmes étant plus sensibles que d’autres aux fluctuations hormonales. Et les effets liés à ces variations comme les sueurs nocturnes contribuent à l’installation d’une profonde fatigue, terreau favorisant la dépression.  

En cas de dépression ou de tristesse persistante, consulter un psychothérapeute est recommandé. L’aide d’un spécialiste est nécessaire pour pallier la souffrance liée à ce passage clé dans la vie d’une femme et accepter cette nouvelle réalité. Parallèlement, un traitement hormonal peut être prescrit par le gynécologue ou le médecin traitant.  

 

Les solutions pour soulager les effets pénibles de la ménopause

Pour apaiser les effets désagréables dus à la ménopause, il existe des remèdes naturels et des plantes aux bienfaits apaisants. Certains actifs naturels peuvent soulager les douleurs articulaires par exemple et aider à lutter contre la prise de poids. En cas de symptômes sévères, il peut être nécessaire de consulter un médecin ou un spécialiste. Et dans la vie quotidienne, pensez à prendre du temps pour vous, à prendre soin de votre corps en adoptant par exemple de bonnes habitudes alimentaires et en pratiquant des activités qui vous font du bien.

Retrouvez votre bien-être au quotidien

Pour limiter la prise de poids souvent associée à cette période, il est préconisé d’adopter de bonnes habitudes alimentaires. Il est conseillé de manger sainement et équilibré en privilégiant les fruits et légumes, les céréales, les fibres. A contrario, il est conseillé de limiter les aliments très riches en sucres et en graisses. Dépourvu des effets régulateurs des hormones, le corps assimile moins bien et a tendance à stocker les cellules adipeuses. Boire de l’eau en quantité suffisante contribue à bien éliminer.  

Pendant cette période particulière de la ménopause, il est plus que jamais essentiel de vous accorder des pauses bien-être. Dès que vous le pouvez, profitez de plages de repos salutaires pour rester en forme malgré des nuits en pointillés.  

Prenez aussi le temps de prendre soin de vous en hydratant votre peau, en pratiquant l’automassage relaxant, en faisant du sport… L’exercice sportif améliore la condition physique, aide à limiter la prise de poids et la perte musculaire et contribue à évacuer les toxines.

 

Des plantes et actifs naturels pour apaiser ces désagréments

Certaines plantes contribuent à favoriser le drainage et à améliorer le fonctionnement de votre métabolisme, notamment les fonctions d’élimination de l’organisme. Si vous souffrez de rétention d’eau au niveau des jambes par exemple, certains végétaux sont réputés pour leurs propriétés lymphatiques. Le gonflement des membres inférieurs est une conséquence du déséquilibre hormonal, notamment la baisse de production de progestérone. Marronnier d’Inde et vigne rouge sont des plantes aux qualités veinotoniques.  

D’autres plantes comme la sauge et le houblon ont des vertus apaisantes en cas de bouffées de chaleur et sueurs nocturnes.  

La baisse de désir sexuel est une conséquence physiologique de la baisse de production d’œstrogènes. Certaines plantes comme le gingembre ou la maca aident à stimuler la libido et à retrouver une vie sexuelle épanouie.  

D’autres actifs naturels aident à retrouver de l’énergie et à lutter contre la fatigue. Au moment de périménopause, une certaine fatigue peut s’installer, difficile à gérer au quotidien. Conjuguée à un mode de vie sain et une alimentation équilibrée, la prise d’un complément alimentaire adapté et enrichi en substances bénéfiques pour l’organisme concourt à retrouver son bien-être.

 

Parmi les plantes aux propriétés bénéfiques en période de ménopause figurent :  

  • • Le curcuma : bon pour le tonus et contre les douleurs articulaires
  • • Le zinc : pour la santé de la peau et la beauté des cheveux et des ongles  
  • • Le fer : pour combattre la fatigue  
  • • La vitamine B2 : pour combattre la fatigue  
  • • Le DHA : de la famille des oméga 3

 

 

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